« J'aime le passé précisément pour ne pas être "passéiste" », écrivait Georges Bernanos. Soixante-quinze ans après la mort de l'écrivain, comme il est bon de relire ce prophète pour notre temps ! Ses intuitions peuvent nous aider à comprendre l'époque. À travers ses romans ou ses écrits de combat, l'écrivain montre les grandeurs et les décadences de notre monde.
Ce livre n'est pas une lamentation, bien au contraire. Il veut aider les hommes à ne pas être dépassés par les événements, à découvrir tout ce qu'il y a de beau et de grand, sans renier ce qui nous a construits et que nous avons aimé. Il ne s'agit pas du bilan de la vie d'un prêtre, ni d'un récit à la manière de Saint Augustin qui, dans les Confessions, raconte sa conversion. Non, il s'agit d'un regard sur le monde, plus précisément sur la société, la civilisation et l'Église. Point de jugement, mais des étonnements et des émerveillements.
À 70 ans, l'auteur a vécu les « trente glorieuses », mai 68, l'incendie de Notre-Dame, la pandémie... Comme Jésus sur Jérusalem, il a pleuré sur l'Église qu'il aime, entachée par des scandales. Mais sa foi est fervente et il ne prend la plume que pour tenter de répondre à une question : comment retrouver l'espérance ?