Cette lecture de Bernard Noël se propose d'étudier le couplage étroit qui existe entre dedans et dehors, et sa distribution rythmique dans l'œuvre du poète.
Il apparaît que l'action des deux pôles opposés dégage un au-delà de l'opposition, lequel exige, pour être atteint, le dessaisissement le plus total.
Cette expérience extérieure, pratiquée au contact des peintres et placée sous le signe de la pensée visuelle, présente un même mode d'extériorité en poésie.
Aussi bien l'écriture, à son ultime tamis, manifeste un inexprimable d'air et de regard, un ineffable réalisant les conditions du rêve noélien, celui d'une «perception non verbale du monde».