« À quelle heure rendre visite à un livre ? Le matin est-elle celle du haïku, la nuit, celle du polar, l'après-midi, celle des quanta de Guillevic et la soirée, celle du long chant de Xavier Grall ? À quel moment de la vie proposer un poème ? Car il y a cette incroyable coïncidence où le lecteur devine le vers qui achève le recueil, où la fraîcheur du haïku rencontre la joie d'une jeune femme, où le désespoir d'Hölderlin rencontre le chagrin d'un jeune homme quand il lui faut accepter absolument sa leçon absolue, où, enfin, le roman de Tolstoï, La Mort d'Ivan Illitch, accompagne celle de son lecteur.
Il y a cet instant où c'est l'heure du poème. »