Bêtes de course
Comment le règne animal m'a appris l'endurance
Depuis son enfance dans les forêts du Nord de l'Allemagne jusqu'aux laboratoires des grandes universités américaines, Bernd Heinrich a étudié avec passion le règne animal. Pour le plaisir de la connaissance, pour l'amour de la nature... et pour la joie de la course. Car ces bêtes, petites ou grandes, à poil, à plumes ou à élytres, ont toutes quelque chose à nous apprendre : les oiseaux migrateurs gèrent parfaitement leur nutrition avant leurs grands voyages ; le dromadaire est une mine d'astuces pour survivre à la chaleur, la cicindèle a besoin de muscles chauds pour atteindre sa vitesse de pointe... Mais Homo sapiens a quelque chose de plus. Pour chasser l'antilope en l'épuisant à la course, nos lointains ancêtres ont appris à anticiper, à rêver même. Nous avons tous notre « antilope », dit Bernd Heinrich, un but lointain, une proie qu'on rêve de faire nôtre. À 42 ans, il part à la poursuite de son antilope : il veut gagner une course d'endurance, le 100 kilomètres de Chicago.
Bernd Heinrich détient toujours le record du monde de sa catégorie sur cette distance.