Phase de transition entre tradition et modernité, la période
du Mandat (1920-1940), après la disparition de l'Empire ottoman,
place le Liban sous l'administration de la France. Cette influence
occidentale, tant politique que culturelle, laisse son empreinte sur
l'architecture et le paysage urbain, en particulier à Beyrouth
qui devient alors le siège du pouvoir français en Orient.
Les analyses socio-historiques et typologiques dévoilent la richesse
architecturale de cet héritage en étudiant les débuts de
l'occidentalisation à Beyrouth dans l'architecture domestique,
processus qui s'étend des dernières années du XIXe siècle jusqu'aux
années trente. Un des modèles emblématiques est notamment
révélé par le développement des bâtiments construits autour
d'un hall central évoluant depuis la maison de banlieue jusqu'à
l'appartement urbain type.
Une abondante documentation inédite répertorie une trentaine
de bâtiments caractéristiques, avec relevés détaillés de façade,
éléments de modénature et photographies. Ce recensement est
désormais d'autant plus précieux que nombre de bâtiments ont
aujourd'hui disparu.