¤ A dix ans, on a le diable au corps, on combat les
monstres à la pointe de son épée de bois, on lance ses
vaisseaux dans la furie des flots, on ne tient pas en place.
Mais on garde l'oeil sur le feu, il ne faudrait pas qu'il
vienne à manquer de fagot. Car le diable a plus d'un tour
dans son sac. Surtout quand c'est un sac de linge sale, à
laver en famille au bord de la rivière.
Cette chronique douce-amère d'une enfance bretonne
au début des années 60 ravivera bien des souvenirs
cuisants chez les lecteurs.