«Il m'en avait fallu du temps, avant de comprendre de quel bois
j'étais fait, et quel serait son usage le plus approprié. Pupitre,
étai, manche de pioche - je n'avais pas déniché ma carrière.»
Au moment de se choisir un avenir, le narrateur de Bois
sans soif pousse la porte d'un bar. Et se découvre plus
qu'un métier, une vocation : «À chaque cul son tabouret,
à chaque arbre son étagère Billy.» Pour lui, ce sera donc le
zinc, meilleur poste avancé pour observer et comprendre le
monde qui l'entoure. Pour développer, aussi, de mystérieux
superpouvoirs, indétectables par les accoudés d'en face, et
qui ne durent que le temps du service.