Le 17 mai 2014 à Paris, dans le cadre du sommet consacré à
la sécurité au Nigeria, le Cameroun, par la voix du président
Biya, a déclaré la guerre à Boko Haram, une menace moins
conventionnelle provenant du Nigéria, et identifiée par la
communauté internationale comme un mouvement terroriste.
Le but du gouvernement camerounais est de neutraliser
le mouvement, dont les actions audacieuses et criminelles
installent une sinistrose dans les trois régions du Grand
Nord-Cameroun, frontalières au Nigeria et majoritairement
musulmanes. Pour ce faire, le Cameroun peut s'appuyer sur son
armée dont les réformes, amorcées en 2001, font preuve de
leur pleine efficacité. Toutefois, aucune armée, quelle que soit
sa puissance, ne fait reculer durablement le terrorisme dans
sa détermination. Par contre, la prévention, matérialisée par
la bonne gouvernance, le dialogue national, des partenariats
fiables, et une communauté de renseignement adaptée,
constitue à ce jour l'arme redoutable contre les terrorismes.
Gouvernants au sommet de l'État, politiques, stratèges, et
autres leaders d'opinion ne peuvent se détourner de cette
réalité, au risque d'entraîner leur peuple dans une violence
perpétuelle.