Un policier : Venez, nous allons vous enseigner l'art de l'interrogatoire. Ici vous vous croyez tout permis, hein. Nous allons vous mouiller le slip. Dans votre pays vous pouvez vous permettre de fouiner comme ça un représentant de la force publique ? Moi, quand je vais dans votre pays...
J-C : Mon pays c'est ici.
L'autre policier : Mon collègue vous a déjà dit que nous n'avons aucun sens de l'humour pendant le service.
J-C : C'est pas une blague, voici mon certificat de nationalité. Ils sont en train de me faire ma carte d'identité, en attendant ils m'ont dit que je peux bouger avec le certificat et ma carte consulaire que voici.
Le policier : Vous êtes un rigolo, vous. Vous rirez moins si les terroristes vous kidnappent. A votre avis, qui payera la rançon : notre pays ou la France ?
J-C : Au moins, avec votre, notre pays, ils ne peuvent pas demander gros.
Le policier : Et ils peuvent toujours attendre.
J-C : Ça c'est de la discrimination. Regardez, je me suis intégré à vous, j'ai épousé votre soeur. Je viens d'ailleurs, maintenant je suis d'ici. J'ai vu votre collègue téléphoner pour vérifier te numéro de ma nationalité, elle est authentique, vous le savez, elle m'a été délivrée par...
L'autre policier : Nous, on s'en fout d'où ça vient ! Peu importe la marque sur le carton, ta couleur parle pour toi, point barre.
Il était une fois, dans le Vieux Sud-Ouest africain, un chemin de fer qui reliait deux pays. Au début, il avait fière allure. Le temps, l'absence d'entretien, la mauvaise gestion, la corruption, les plans d'ajustement structurel l'ont laminé.
A son chevet, un sauveur se présente : Bolando, roi des Gitans. Il pèse plus lourd à lui seul que le PIB annuel des états du Vieux Sud-Ouest. Sa méthode : ne pas perdre du temps a discuter, à l'image des Américains qui appliquent la formule « We try, we fail, we fix » (on essaie, on rate, on répare). Ou encore des bancs de poissons qui, pour faire face à un imprévu, éclatent, virevoltent et se reforment un peu plus loin quelques instants plus tard.
Au départ de ce « western électro africain », commande d'écriture de la Compagnie de l'Acétés, on retrouve le projet pharaonique de « boucle ferroviaire » reliant Abidjan à Cotonou et Lomé en passant par Ouagadougou et Niamey. Un projet accaparé par un industriel boulimique, qui tente par ailleurs de mettre la main sur l'ensemble de l'audiovisuel français.