Bonne gouvernance et problématique de la dette en Afrique
Le cas de la Guinée
La bonne gouvernance est-elle un facteur du développement économique ? Le fardeau de la dette est-il compatible avec une croissance économique solide et soutenable ? Pourquoi, depuis les années 2000, la République de Guinée est-elle toujours au point de décision de l'Initiative des pays pauvres très endettés ? Quels liens entre le document de stratégie de réduction de la pauvreté et la problématique de la gouvernance économique ? Jamais, dans le champ de l'économie du développement, de 1960 à nos jours, une thématique, en dehors de la bonne gouvernance, n'a donné autant d'espoir sur la voie de la correction des erreurs issues de la période d'ajustement structurel. En effet, l'un des échecs de l'application des programmes d'ajustement structurel dans les pays en développement réside dans l'aggravation de la pauvreté sociale et l'augmentation du stock de la dette des pays concernés. De ce fait, s'il existe une corrélation positive entre l'intensité, la durée d'application des réformes au titre des programmes d'ajustement et l'élévation du niveau de la pauvreté dans les PVD, l'Afrique reste manifestement la zone la plus touchée par cette réalité.
L'objectif de ce livre est de rendre compte des transformations et des évolutions dans le contenu des réformes impulsées par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) et des politiques économiques nationales compatibles avec les options de développement des pays comme la Guinée pendant la période post-ajustement structurel. A ce niveau, face aux problématiques de la bonne gouvernance et la thématique de soutenabilité de la dette, les pays africains restent résolument engagés dans la voie de la réduction de la pauvreté. Cependant, au-delà des discours officiels, les résultats du processus de développement depuis le début des années 1990 demeurent insatisfaisants dans divers pays d'Afrique subsaharienne tels que la Guinée.