Bordeaux et la Commune, 1870-1871 décrit la société bordelaise de 1848 à 1871. À partir de l'étude du mouvement ouvrier, l'ouvrage met en perspective les grandes transformations économiques et urbaines de l'agglomération. Jacques Girault a remis à jour son livre La Commune et Bordeaux, publié aux Éditions sociales en 1971 et épuisé depuis longtemps. Il tient compte des apports récents des travaux historiques et offre ainsi une nouvelle synthèse. Le sous-titre éclaire son propos : Mouvement ouvrier et idéologie républicaine au moment de la Commune de Paris. À Bordeaux, devenue centre de la vie politique dans une France vaincue, s'expriment les rapports de force entre les républicains et leurs adversaires et au sein même des républicains entre les éléments modérés et radicaux, et parmi ces derniers, les militants de l'Internationale. Ces différents courants se manifestent dans la presse de l'époque. Les opinions, souvent ambiguës, oscillent de la compréhension de la Commune au rejet de la guerre civile. Paul Lafargue, gendre de Marx, membre de l'Internationale, futur auteur du Droit à la paresse, participe à cette effervescence aussi bien par son implication à Bordeaux que par le compte rendu qu'il publie dans La Tribune des journées parisiennes du mois d'avril.
Jacques Rougerie, historien de la Commune, dans l'avant-propos, Communes de province, souligne les apports originaux de cet ouvrage pour la connaissance de la province française au moment de la Commune de Paris.