C'est pourquoi, à la question, que personne ne m'a posée, « De quoi Borges est-il le nom ? », il m'a toujours semblé que je ne saurais répondre qu'en écrivant. Pas uniquement à propos de Borges, mais aussi dans Borges, autour de Borges, à l'intérieur de Borges, au-dessous de Borges, à côté de Borges, infiniment près et infiniment loin de Borges, en une sorte de plurifocalité simultanée semblable à celle qui, sous la dix-neuvième marche d'un escalier quelque part à Buenos Aires, révèle au narrateur de « L'Aleph » l'indicible mystère du monde et du temps. Car oui, ce nom de Borges, pour moi, était et demeure celui du Cercle, de l'Infini et du Mystère de la Littérature - et à tout cela, tant pis pour la pompe, je mets des majuscules.
Christian Garcin