Bouddhisme et violence
Le bouddhisme passe généralement pour une religion tolérante. Les figures médiatiques du Dalaï-lama et du moine vietnamien Thich Nath Hanh, évoquent dans les esprits une doctrine pacifique, qui a fait de la compassion son idéal.
Il est vrai que le bouddhisme passe pour l'enfant sage de la famille des grandes religions. Chez lui, point de croisades ou de guerres saintes. Pourtant, des moines de Shaolin aux Tigres tamouls, les contre-exemples ne manquent pas. Et, précisément parce que les bouddhistes ont fait de la non-violence leur marque déposée, le rapport compliqué (et parfois ambigu) de cette religion à la violence pose question. Loin du bouddhisme véhiculé par le dogme de la compassion bienpensante, Bernard Faure livre dans cet ouvrage une fine analyse d'une tradition vivante, faite de contradictions et d'ambiguïtés.