Cinquante ans après, il est difficile de revenir sur ses pas, de se souvenir de son propre vécu dans cette ville de la Mitidja qui fut le premier village de toute l'Algérie après 1830: Bou-Farik.
Accompagnant Micheline Galéa et Raymond Nominé dans les avenues et les rues de la Verte Emeraude, les Boufarikois retrouvent leur célèbre Blandan, l'ombre des platanes, l'odeur des géraniums et des orangers, la foule se rendant au marché, le brouhaha aux abords des cafés où l'on consomme l'anisette accompagnée de la traditionnelle kémia. Au détour d'une page, le Rémois Corneille Trumelet évoque les anciens, les colons de la première heure, la tragique épopée du sergent Blandan.
Les auteurs racontent aussi, et pour le plus grand plaisir de tous, le Boufarik du XXe siècle: la première ligne de chemin de fer desservant leur fief, les monuments, les commerces, la base aérienne, de même que les événements festifs qui animèrent leur cité.