Un parcours de l'œuvre peinte de l'artiste, philosophe, psychanalyste et théoricienne féministe israélienne Bracha L. Ettinger, à travers un ensemble de reproductions et de textes de Jean-François Lyotard, Nicolas Bourriaud, Noam Segal, Amelia Jones, Precious Okoyomon et de l'artiste elle-même.
Bracha L. Ettinger, née en 1948, travaille aux avant-postes de la peinture contemporaine. Comme beaucoup d'autres femmes artistes, la radicalité de son travail commence à peine à être reconnue. Ettinger a formulé la théorie matricielle de l'origine à la fois comme modèle thérapeutique et comme philosophie. L'espace matrixiel se déploie également dans son travail artistique.
Pour la première exposition personnelle de Bracha L. Ettinger à Paris depuis 22 ans, Radicants publie un ensemble de textes essentiels autour de son travail, incluant deux textes de Jean-François Lyotard, un écrit de Noam Segal (commissaire de l'exposition), un texte d'Amelia Jones, et enfin – le plus récent – un projet d'écriture à quatre mains de Precious Okoyomon et Bracha L. Ettinger elle-même.
« L'œuvre de Bracha Lichtenberg Ettinger est un travail d'anamnèse, guidé par la présence de la Shoah. Cette présence, comme de la Chose, ne demande rien, elle se fait oublier : déjà par le code secret dont la forclôt l'administration SS de la Endlösung, mais encore sous le nom bénin d'Holocauste, sous les pardons cérémonieux des chefs d'État et d'Église, et encore sous les mémoriaux – autant de modes de l'oubli. »
Jean-François Lyotard.