Il y a des années, à Moscou, certains me surnommaient kochtcheï . Ça les rassurait, je suppose, de me prendre pour une créature surnaturelle. Ça les empêchait de remettre leurs convictions en question. Ils sont morts. Tous. Aujourd’hui, à St-Pétersbourg, je suis la vourdalak de Vassily Aslanov. Ils me voient comme une monstruosité assoiffée de sang. Même aux yeux des criminels, l’horreur a des limites. Je m’en moque. Pour moi, la mort est un art et les cadavres, une matière première indispensable pour mes œuvres. Vassily est le seul à comprendre. Jusqu’à ce que sa fille, Eleyna, frappe à ma porte et me demande de lui apprendre mon monde.