Tout en pensant qu'il n'est pas indélicat, pour un écrivain, de réfléchir à sa pratique de l'écriture et de la lecture, que c'est même assez souhaitable, je crois aussi qu'il doit se convaincre de ce que Valéry écrivait dans Rhumbs : en art, les théories qu'on peut se former ne peuvent prétendre à une portée universelle, ce sont des bricolages qui servent surtout à leurs auteurs, des lanternes qui n'éclairent, sur les chemins nocturnes, que ceux qui les portent.
Ce recueil rassemble une collection hétéroclite (comme son titre l'indique) de petites lanternes personnelles.
À côté de textes à visée plus ou moins générale sur la littérature, on en trouvera d'autres dont l'objet est plus nettement circonscrit, notamment un hommage au Hugo des Choses vues et une lecture de l'Iliade où éclate, je l'espère, un peu de l'enthousiasme éprouvé à revisiter les beautés de cet immense poème, que je n'avais plus fréquenté depuis ma jeunesse.