Brindilles
Le Journal intime d'un Ardennais se poursuit : après les Méandres, qui à l'instar des sinuosités de la Semoy pouvaient évoquer les circonvolutions de la pensée, voici les Brindilles, lesquelles à l'image des petits brins qui ne sont presque rien, sont constituées de petites réflexions, méditations, historiettes ou anecdotes formant la trame de la simple vie de tous les jours.
Ces pages composent également pour l'essentiel un journal intemporel, qui échappe à une chronologie méthodique et précise. Néanmoins les douze chapitres du livre correspondent aux douze mois de l'année. Tout au long de celle-ci veut s'afficher l'ambition qui anime ces Brindilles, ainsi que c'était déjà le cas des Méandres : poursuivre un désir d'enracinement en même temps que revendiquer une ouverture au monde.
Ici, le régionalisme fait bonne figure à côté de l'humanisme. On peut être en même temps un fier Ardennais et un citoyen du Monde. L'un n'empêche pas l'autre, bien au contraire. Cette affirmation est le dessein que livre après livre poursuit Jean-Pierre Lambot. Il est soutenu dans cette démarche par l'illustration originale mais subtile, due aux photographies de Jean-Marie Lecomte, lequel jongle assurément avec les images en noir et blanc.