« Chère petite Yvonne. Tu imagines sans peine dans quels sentiments j'ai été ce matin, quand j'ai appris par les journaux qu'un brouillard empoisonné s'étendait sur la Belgique et le nord de la France, qu'il paraissait s'avancer vers Paris... Je songe à notre Pierrot, si exposé aux crises d'asthme...
C'est une histoire abominable. J'attends avec impatience de savoir ce que diront les journaux de demain. Ici, il y a aussi un peu de brouillard, et la température est plutôt douce.
Que n'êtes-vous tous auprès de moi, loin de cette Europe où traînent encore les miasmes et les gaz de la guerre ! »
6 décembre 1930.