Bye Bye Elvis
Le 16 août 1977 à Graceland, ils sont des milliers de fans à chercher à voir une dernière fois le corps sacré d'Elvis Presley, décédé de façon brutale à 42 ans. Entre les murs de ce qui deviendra un lieu de pèlerinage, son entourage, financièrement à ses crochets, fait surtout le deuil de la poule aux œufs d'or.
Dix-sept ans plus tard, à Paris, Yvonne, veuve débonnaire, a fort à faire avec John White, son singulier patron, un Américain autrefois clinquant, mais désormais sur la pente poisseuse de la précarité.
Quel étrange fil relie la créature fabriquée et le vieil homme sur le déclin ?
De l'ascension fulgurante et inégalable d'un péquenaud de Tupelo à la mort précoce d'une superstar rongée par les adjuvants chimiques et transfigurée par la pression, Bye Bye Elvis se fait autant un roman de la dévoration que de l'adoration.
En laissant planer le doute sur le devenir des idoles,
Caroline De Mulder sème le trouble et nous rend captifs d'une narration double et hypnotique.