Byzance et le monde orthodoxe
Une histoire plus que millénaire depuis la fondation par Constantin d'une nouvelle Rome, romaine par ses institutions, grecque par son peuplement, sa langue, sa culture.
Pourtant l'histoire de Byzance ne se confond pas avec le destin d'un Empire aux grandes ambitions mais aux faibles moyens, méditerranéen sous Justinien, eurasiatique à son apogée, ramassé sur Constantinople et le Péloponnèse à la veille de sa chute sous les coups des Ottomans et des Latins.
Malgré de nombreuses aventures guerrières, la seule véritable expansion que connut l'Empire byzantin est de nature pacifique et religieuse ; celle de la culture orthodoxe, d'une idéologie qui, autour de l'empereur puis dans le sillage de l'Église, irrigue au Moyen Âge non seulement Byzance, mais aussi la majeure partie des pays slaves, au premier rang desquels figure la Russie. Permanences et mutations qui vont donner naissance au mythe de Moscou, troisième Rome, et contribuer à façonner les bases économiques et sociales mais surtout les mentalités spécifiques de l'Europe orientale.
Au carrefour de l'Orient et de l'hellénisme s'est donc développée une civilisation d'une richesse éblouissante qui fascinera les Occidentaux ; qu'il s'agisse des icônes ou des miniatures qui illustrent les manuscrits, des innombrables églises que décorent fresques et mosaïques, cet art évoque le sacré sous un aspect à la fois solennel et vraisemblable, mais aussi les aspects les plus divers de la vie quotidienne.
On comprendra qu'un soin tout particulier ait été apporté, hors des sentiers battus, à l'illustration de ce livre.