Ça ne me regarde pas...
Reportages, nouvelles et contes inédits
1946, Michel Audiard revient au journalisme. Il signe alors une série de reportages sur le Paris de l'après-guerre, fortement marqué par les années de l'Occupation. Rationnement, tickets d'alimentation, marché noir et crise du logement n'ont pas disparu.
Pour son journal, L'Étoile du Soir, il se rend aux quatre coins de la Capitale, mais n'ignore pas les banlieusards, ni les habitués des bords de la Marne où les derniers amoureux se promènent bras dessus, bras dessous. « C'est si bon, de vivre ! »
Il « couvre » l'actualité politique, sportive ou culturelle, et ne manque ni les bals populaires ni les fêtes foraines « qui attirent, comme un aimant sonore et lumineux, les enfants, les militaires, les chercheurs d'oubli et les traîneurs de semelles ».
Jeune reporter infatigable, Michel Audiard prend aussi la plume pour écrire des contes et des nouvelles. Sombre avec « deux hommes sur le quai » réunis par la haine et le meurtre, il se montre autobiographique et sentimental avec « la plus belle fille du monde », ironique et mordant avec les confidences fielleuses de la concierge qui en sait beaucoup sur le fou du quatrième, un existentialiste, ou sur la petite du second, une créature. Mais ça ne nous regarde pas...