À la fin des années 70, le père d'Halfdan Pisket décide de quitter la Turquie, afin de fuir un passé douloureux et reconstruire sa vie au Danemark, là où, dans les magazines, les femmes sont particulièrement belles. Mais les choses sont plus complexes que prévu, comme si le sort s'acharnait sur cet homme déraciné et insoumis...
De la lecture de cette oeuvre magnifique, qui aborde le thème de l'intégration, on ressort bouleversé. Et troublé. Par ce personnage ambivalent, mais terriblement attachant.
Et par la force créative d'Halfdan Pisket qui a su transcender l'histoire tragique de son père avec une énergie résiliente étonnante. On avait déjà été époustouflé par le dessin et la poésie du premier tome, Déserteur. Ici, l'auteur va encore plus loin dans l'urgence, la puissance de survie, découpées au scalpel jusqu'à l'extravagance.