Sous la direction de Christian Doumet et Marie Dollé.
Victor Segalen entre à L'Herne juste après Paul Claudel ; N'ayant nullement été concertée, cette succession prend valeur symbolique : le Breton après le Tardenois, l'objecteur après le croyant, le médecin de marine après le diplomate, l'écrivain méconnu après l'académicien fêté. Et derrière ces oppositions radicales, cependant tout ce qui les réunit : l'attrait pour l'extrême Orient, le goût du rituel et de la célébration, et par-dessus tout, la « religion du signe ». Segalen reste un auteur inactuel. C'est peut-être là ce qui rend ses écrits si neufs, la critique, tard venue, commençant seulement à mesurer l'audace, et la qualité quasi prophétique de certains d'entre eux. Le Cahier qui lui est consacré rassemble une série d'hommages signés par des écrivains entretenant avec l'auteur de Stèmes, une relation privilégiée : Claude Ollier, François Cheng, Robert Marteau. D'autres contributions restituent la personnalité et l'oeuvre dans leur temps et leur lieu. Quelques articles s'attachent plus spécifiquement au travail de l'écriture, à ses mouvements, à sa singularité. La dernière partie réunit des études centrées sur les oeuvres elles-mêmes. Enfin, une bibliographie complète présente l'ensemble des ouvrages et articles consacrés à Victor Segalen.
L'ouvrage est accompagné d'un ensemble d'inédits comprenant à la foi des textes de jeunesse et des extraits de la correspondance qui sera publiée ultérieurement par les éditions de L'Herne. Il est agrémenté d'un cahier d'une quarantaine de photographies.
Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.