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Santos Juliá toma como eje central de este libro los diez años de militancia de Javier Pradera en el Partido Comunista de España (1955-1965) para analizar no sólo la «educación política» de este intelectual, editor y periodista que se convertiría, por encima de todo, en un gran defensor de los valores de la democracia, sino el contexto histórico de estos años, la evolución política y social de un país y de toda una generación: la de los nacidos inmediatamente antes o durante la guerra civil española, hijos tanto de vencedores como de vencidos, que lucharon juntos contra el régimen de Franco. Camarada Javier Pradera reúne la vehemente correspondencia que éste mantuvo en 1960 con el que había sido su mejor amigo en la clandestinidad madrileña, Federico Sánchez, heterónimo de Jorge Semprún, en la que ambos defendían posiciones opuestas; documentos de archivo; fragmentos de sus memorias inéditas; entrevistas, cartas y una docena de escritos de Javier Pradera relativos a los años de su militancia en el Partido Comunista. Por todos ellos, y por el texto de Santos Juliá que acompaña la edición, pasan su ingreso en el Partido, la rebelión de los universitarios madrileños en febrero de 1956, el año de prisión militar en Alcalá de Henares, la Jornada de Reconciliación Nacional de mayo de 1958, la huelga nacional pacífica de junio de 1959, la sustitución de Dolores Ibarruri por Santiago Carrillo en la secretaría general, el VI Congreso del PCE y los debates de 1963 y 1964 en el Comité Ejecutivo con la expulsión de Fernando Claudín y Jorge Semprún, hasta su silenciosa salida. Diez años cruciales en la historia del PCE, en la vida de Javier Pradera y en la historia de España.