Angelica Balabanoff est considérée comme la grand-mère du socialisme. Née en 1877 à Kiev dans une famille juive imprégnée de culture russe, cette militante a dès son plus jeune âge consacré sa vie aux combats de son temps : socialisme et pacifisme.
En 1900, elle adhère au Parti socialiste italien dont elle devient un des membres éminents, aux côtés d'un Mussolini qui découvrait la politique. En 1915, elle adopte une position non interventionniste et se rend en Suisse pour participer à la conférence de Zimmerwald. En 1917, elle rejoint le Parti bolchevique russe et travaille alors aux côtés de Lénine et de Trotski. En 1921, elle quitte la Russie puis arrive en France où elle dirige l'Avanti ! , organe officiel du Parti socialiste italien avant de trouver refuge aux États-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale.
À l'image des militantes de son époque - Rosa Luxembourg, Maria Giudice, Anna Kuliscioff, Rosa Genoni, Emma Goldman -, Angelica Balabanoff a mis sa vie au service de sa cause. Rendant hommage à cette révolutionnaire dans l'âme, Alberto Toscano fait le récit d'une vie hors normes, une vie d'engagements secouée par deux guerres mondiales, une vie guidée sans relâche par un idéal socialiste généreux se heurtant aux réalités politiques de son temps.