« Camérer, ça serait les prendre, ces images, parce qu'on ne sait jamais, parce qu'on verra bien. »
« Camérer, c'est peut-être mettre dans la caméra, dans la boîte, des éclats d'humain et c'est tout ce qu'on peut en retrouver, de l'humain commun, des éclats. »
« Où se voit que camérer, c'est s'en prendre au temps, qu'il s'agisse du "pousser" de la tige de blé, ou de "l'accueillir" de ce milieu qui tente d'admettre cet autre dont le désarroi est tel que la mémoire ethnique lui fait défaut. »
« Mais allez donc filmer un infinitif. »
« Il se pourrait que camérer cherche à effacer cette frontière inéluctable entre ce que l'homme perçoit de ce qui lui semble être la réalité et le réel souvent situé comme étant le néant. On peut s'étonner de l'extravagante envergure d'un tel projet. »
« Camérer, il y va d'autre chose qui peut s'écrire camerrer, comme si un certain point de voir errait dans une tentative. Cette tentative serait-elle de faire un film ? Pas du tout. Une tentative a lieu(x), avec une caméra pour ainsi dire incorporée dans son coutumier. Il n'y a donc pas de mise en scène ? Non. Nous ne sommes pas au théâtre. »
« De l'image se forme sans cesse. Elle serait myriade s'il était possible de compter les images comme on peut compter les mots. »
« Personne ne fait les images. »