Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1984 aux Éditions Gallimard, année
de la rétrospective des oeuvres de Camille Claudel au musée Rodin et quatre ans avant
la sortie du film de Bruno Nuytten, Camille Claudel, qu'il inspira.
La réédition s'imposait, attendu que ses thèmes sont toujours d'actualité.
Le chapitre sur l'art de Camille Claudel est un modèle du genre : «Le secret de l'art
de Camille Claudel, ce fut vraiment son instinct de terrienne qui fut sa muse permanente»,
écrit Reine-Marie Paris dans un saisissant raccourci.
Pour la première fois le dossier médical consulté et analysé par les professeurs neurologues
François Lhermitte et Jean-François Allilaire de l'hôpital de La Salpêtrière est
publié. De leur avis, Camille Claudel était inguérissable.
Enfin, le chapitre signé de Bernard Howells, professeur au King's College de
Londres, éclaire avec talent les liens qui unissaient le plus grand poète chrétien du siècle
à la grande statuaire et les antagonismes qui les séparaient. Pour Bernard Howells,
Camille serait le lien secret unissant les contraires, Phèdre et Cassandre.