« Pour l'avenir à partir d'aujourd'hui 12 octobre 1886 je ne tiendrai pour mon élève que Mlle Camille Claudel et je la protégerai [...] par tous les moyens que j'aurai à ma disposition par mes amis qui seront les siens surtout par mes amis influents. Je n'accepterai plus d'autres élèves [...] Je n'irai plus sous aucun prétexte chez Mme... à qui je n'enseignerai plus la sculpture. Après l'exposition au mois de mai nous partons pour l'Italie et nous y restons au moins 6 mois communément d'une liaison indissoluble après laquelle Mlle Camille sera ma femme... »
Rodin s'engage, il consent à tout, probablement sous la dictée de Mlle Camille. Est-ce un jeu érotique que ce contrat par lequel il se met à l'entière disposition de sa maîtresse ? C'est l'un des documents les plus forts témoignant de la passion qui liait le Maître à son élève, l'un des jalons fondamentaux de « cette lamentable histoire » comme la qualifiait Paul Claudel, le frère de Camille.