En 1957, Albert Camus obtient le prix nobel de Littérature.
Rien ne destinait le gamin du « quartier pauvre » à pareil honneur. Alors, à quoi peut-il penser quand il prononce son discours officiel, dans le grand salon de l'Hôtel de ville de Stockholm ? À sa mère qui vit toujours modestement dans ce quartier d'Alger. Là même où Camus s'est nourri de la morale simple des jeux de rue, des bains de mer et des parties de foot dont il restera un passionné.
Il revit aussi ses premiers écrits, ses expériences théâtrales, ses engagements comme journaliste pour défendre les humbles et les sans-voix auxquels il prête la sienne. Des espoirs et des déceptions pour cet homme révolté qui mourra en 1960 dans un absurde accident de la route et qui reste proche de chacun d'entre nous par sa simplicité de vie et d'écriture.