Près d'un tiers des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules sont opérables. Leur prise en charge s'est modifiée en profondeur en une décennie : si la chirurgie reste la pierre angulaire du traitement, les premiers essais d'envergure ont maintenant validé la chimiothérapie adjuvante et les traitements d'induction sont parfois discutés avant la résection. D'autre part, la radiothérapie consolide le contrôle locorégional de certaines formes agressives opérées. Dans tous les cas, l'objectif reste d'augmenter la curabilité de ce cancer grâce à une approche multidisciplinaire de sa prise en charge.
D'autres étapes, en particulier diagnostiques, ont aussi beaucoup évolué : modification de la classification anatomo-pathologique OMS, généralisation de la TEP-FDG ou nouvelles techniques de prélèvement. La compréhension des mécanismes biologiques sous-tendant le cancer bronchique doit être approfondie et permettre de transcender les classifications actuelles, pour mieux identifier dans l'avenir les cancers bronchiques à haut risque de rechute, l'indication et les modalités des traitements adjuvants et enfin le type de suivi à proposer. Parallèlement, la place des thérapies moléculaires ciblées devra aussi être précisée dans un futur proche.
Au regard de ces changements considérables, les auteurs (anatomo-pathologistes, pneumologues, radiologues, chirurgiens, oncologues médicaux ou oncologues radiothérapeutes) se sont attachés à faire une mise au point didactique et claire, dans cet ouvrage cordonné par Benjamin Besse et Thierry Le Chevalier, de l'institut Gustave-Roussy.