Canicule
En souvenir de l'été 2003
« J'ai retenu de ces nuits à l'hôpital Tenon que le monde néolibéral dans lequel nous vivions alors et vivons encore est prêt à sacrifier une partie de sa population. »
Août 2003. Une crise sanitaire sans précédent s'abat sur la France. La raison ? Il fait trop chaud. Des milliers de personnes âgées meurent d'hyperthermie dans l'indifférence. Malgré les signaux d'alarme, le gouvernement ne prend pas la mesure du désastre dans le huis clos des hôpitaux. Jean Stern, journaliste, est alors opéré à Tenon, dans le XXe arrondissement de Paris. Dans un récit intime et halluciné, il raconte de l'intérieur la réalité dramatique de ces petites vieilles et petits vieux fauché.es par l'hécatombe. Ce cri d'alerte sur l'hôpital et ses personnels soignants, déterminés autant que démunis, résonne avec la nouvelle crise sanitaire que nous subissons aujourd'hui.