Quinze ans après la publication de Cantique de la racaille (Prix de Flore 1994, adapté au cinéma avec Yvan Attal), roman emblématique d’une génération rebelle offrant une peinture sociale des « petits » (anonymes, dealers et petits délinquants), Vincent Ravalec remet en scène ses héros dans un millénaire dont les enjeux ont considérablement changé.
Condamné à une lourde peine, Gaston est enfin libéré. Il aspire toujours à la réussite et à la reconnaissance sociale, mais la prison l’a transformé. Il y a rencontré un certain Hepner, dont la philosophie a modifié sa perception du monde. Et de philosophie, il va en avoir besoin : il a décroché un job en or mais pas de tout repos, paparazzo. Il a en effet l’art d’être au bon endroit au bon moment… De là à être engagé comme agent secret... Mais qui manipule qui, dans cette fable déjantée?
Confronté à notre société mondialisée et ultra-technologique, les questions que Gaston se posait quinze ans plus tôt, dans la débrouille, sont plus brûlantes que jamais : quelle place notre époque accorde-t-elle à l’argent ? Est-elle prête à tout pour faire vendre ? Et l’amour, et la morale, là-dedans ?
Dans ce Cantique de la Racaille, opus 2, thriller postmoderne, Vincent Ravalec explore sur un mode jubilatoire les impasses de la modernité occidentale (solitude, misère sexuelle, vide spirituel, frénésie consumériste) dans un style bouillonnant de jeunesse, mélangeant langage urbain, description sociologique et réalisme magique.