«L'amant, dans les Cantiques Inespérés, connaît
les incessants retours de la vague et, comme la mer à
midi, il brûle de se donner sans fin au feu.
Pour Sobhi Habchi, écrire n'est pas regarder en
arrière, mais «effacer le temps maudit». Il n'est nul
besoin pour lui de descendre dans l'Hadès à la
recherche d'une Eurydice perdue, nul besoin d'un autre
voyage que celui-ci : Quand je voyage en toi / je récolte toutes les fleurs
de ma peine. Et ce voyage-là «vaut tous les voyages de la terre et du
ciel». Le pèlerinage de l'amour se confond avec l'amour même, en amour
lui-même lavé de toute prétendue connaissance antérieure de l'amour : un
«Amour inédit».
Cantiques inespérés : une façon brûlante de vivre l'amour comme il
n'a jamais été vécu, de le chanter d'une manière volcanique et douce à la
fois comme il n'a jamais été chanté», écrit Pierre Brunel dans sa postface.