La pensée de Carnap conçoit la connaissance comme une construction qui part non pas des intuitions a priori mais de symboles entendus comme substituts du vécu, projetés dans l'espace.
Dans cet ouvrage, l'auteur étudie l'ensemble de l'oeuvre logique et épistémologique de Carnap (qui ne forme pas un système) et y décèle l'influence d'une philosophie, le symbolique, qu'il oppose à la philosophie transcendantale. S'il faut chercher des influences, c'est du côté de Wittgenstein, Russell et surtout, au début, de Mach qu'il faut s'arrêter et non au kantisme et au néokantisme.
Dès lors la pensée symbolique n'est plus l'expression d'une pensée naïve, prélogique, qui procède par images (Kant, Hegel) mais elle se confond avec la pensée rationnelle en rendant possible la traduction et la déduction des concepts et des énoncés scientifiques.