Les textes de ce carnet puisent leur origine dans les photographies d'un Séoul oublié. C'est la nostalgie paradoxale d'un pays et d'une époque inconnus, sinon par engagement intellectuel envers les laissés-pour-compte de la modernité, qui donne corps à la rêverie spéculative de l'écrivain en mal de traces. C'est dans l'objectif de Kim Ki-chan, Choe Se-hui, Ma Dong-uk et autres anonymes que sont renfermés les possibles de la mémoire, livrés à l'infini du texte.
Dans ce carnet de voyage imaginaire, Jean-Claude de Crescenzo compose une ode à la culture populaire, à la vie dissimulée derrière les murs de Séoul, la Ville spéciale, et aux solidarités anciennes. Ce livre est une invitation à explorer la Corée feutrée des années 1980-1990, golmok golmok, par les petites ruelles.