Considéré comme l'un
des guides de la pensée
juridique française,
Raymond Carré de Malberg
(1861-1935) a tenté d'articuler
une théorie positive du droit
et une visée prescriptive.
Introducteur en France
de l'Isolierung allemand,
il veut libérer l'étude du droit
de toute considération
extra-juridique : il n'existe aucun
droit naturel, seulement des
constructions historiques ayant
leur logique propre. Mais avec
son projet d'une théorie positive
générale. Carré de Malberg
revient à la possibilité d'un idéal
juridique, en tentant d'élaborer
un modèle théorique auquel
rapporter les systèmes empiriques.
Son oeuvre, dès lors, est une
recherche sans fin de ce
modèle, qui l'amène à
rechercher l'essence de l'État
moderne, en remettant sur
le métier des notions clés :
la souveraineté du peuple, la
représentation politique,
la volonté générale, la
participation. La Constitution
de 1958 et plus largement
le droit constitutionnel
moderne portent la marque
de ses travaux.