Jean-Baptiste Carrier, envoyé en mission par la Convention,
a, en l'espace de cent jours, organisé les noyades de
Nantes où périrent entre 2 000 et 5 000 personnes. Venu à
Nantes réprimer les révoltes vendéennes, persuadé d'agir
pour le triomphe de la Révolution, il est un «technicien»
parmi d'autres, même s'il fut l'un des plus efficaces. Tout
en expliquant les mécanismes de la Terreur, l'auteur montre
que de tels agissements s'inscrivent dans un contexte plus
large. Par ailleurs, Carrier n'a pas agi seul : il a notamment
bénéficié de l'appui d'un comité révolutionnaire d'une
dizaine de personnes ayant mis la ville en coupe réglée.
L'auteur dépeint leur origine sociale, leur idéologie, leurs
revendications et leur comportement. Carrier meurt sur
la guillotine le 16 décembre 1794.