Elle est italienne, lui, français. À la cinquantaine, ils s'aperçoivent qu'ils ne supportent plus de vivre les vacances en touristes. La solution : s'enraciner. Trouver le jardin d'Eden, un petit coin reculé... En Italie bien sûr. Mais où ? Les Pouilles, l'Apulie contemporaine, entre mer Ionienne et mer Adriatique ! Ils sillonnent cette région préservée qui rappelle au narrateur la France de son enfance, quand soudain Michela lui parle d'un morceau de couvent près de Lecce que son père lui a légué : « Qui sait ? On pourrait peut-être le restaurer ? ».
« Je retenais un soupir. Cette baraque ne m'avait pas du tout plu la première fois où je l'avais visitée. Je n'osais encore rien dire parce que c'était une maison de famille. Je tentais une démarche dilatoire.
« Bon, il faudrait avant de se décider qu'on aille jeter un coup d'oeil sur cette ruine. » Je ne sais pas pourquoi j'avais dit « ruine ». Ce n'était pas une ruine. C'était pire. »
Le narrateur n'est pas au bout de ses surprises. Lui, le spécialiste de la mafia, découvre que le couvent est un cercle de jeu aux mains des gangsters locaux. Qu'importe, le couple se lance dans la rénovation du couvent : après l'enfer, le purgatoire, il y aura peut-être au bout du chemin de croix le Paradis.