Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes
d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter
une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se
nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises
de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes
aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida
ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna
dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une
vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant,
va grandement bouleverser cet espoir.
Un ton d'une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une
écriture enchantée. C'est ce qu'il fallait pour donner à cette fable
la portée d'une histoire universelle : l'histoire des femmes avec
leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L'histoire de
l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical,
où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres -
qui lui sont chers.
De livre en livre, Véronique Ovaldé s'impose sur la scène
littéraire française. Après des succès critiques et publics
avec des romans comme Toutes choses scintillant
et Les hommes en général me plaisent beaucoup,
elle a reçu le prix France Culture-Télérama 2008 pour
son roman Et mon coeur transparent.