De Draguse ou le manoir infernal (1976) à Baise-moi (2000), en passant par Fais jaillir ton pétrole ou Tourne ton cul, que je marque un but, la loi X a frappé près de mille films en France.
Depuis vingt-cinq ans, la loi X ne se contente pas de «protéger» les mineurs : elle pénalise très lourdement ceux qui fabriquent, produisent et émettent des images interdites. Du coup, tout un genre cinématographique a disparu.
Il a fallu que Baise-moi, un film «d'auteur», un «vrai» film tiré d'un gros succès de librairie, tombe sous son coup pour qu'on s'émeuve enfin sérieusement d'une loi qui soulève une question essentielle, celle de la liberté ou non de toute expression, qu'on la partage ou pas.