Cerveau et Psychanalyse
Philosophie, psychanalyse, neurosciences sont autant de disciplines dédiées à l'étude de l'homme et de sa pensée. Et pourtant, cette dernière continue à résister.
On en viendrait presque à imaginer que cette résistance est aussi dans la tête de ceux qui, par leur métier, étudient l'homme et sa pensée. Il est en effet curieux de constater comment certains neuroscientifiques se perdent dans les dédales rassurants de la biologie des neurones, alors que nombre de psychanalystes ou de philosophes, au contraire, semblent dans la hantise que l'on puisse établir un jour un lien entre ce qu'il y a dans un cerveau et l'expérience si pure et immatérielle de la vie psychique.
Le bons sens voudrait pourtant qu'une meilleure compréhension de la pensée vienne à la fois de son observation intime et de l'étude du fonctionnement de l'organe qui la génère. C'est en tout cas dans ce sens que nous allons aller, mais en toute liberté. Nous allons jouer à un jeu : construire un cerveau imaginaire, le regarder fonctionner, le modifier par petites touches pour que, peu à peu, il nous permette de répondre, à quelques questions essentielles : qui est ce « moi » qui hante en permanence les couloirs de notre vie psychique ? Comment concevoir un cerveau libre de ses choix ?