Nos contemporains qui sont intéressés par l'histoire de France croient connaître la guerre des Gaules, et ils imaginent que les traductions actuellement disponibles sont satisfaisantes. Hélas, il n'en est rien.
L'enquête qui ouvre cet ouvrage étudie successivement les armées des Gaulois et l'armée romaine. Partant du texte de César, comparé aux écrits d'autres auteurs et à l'archéologie, l'auteur propose une étude tout à fait originale, qui, curieusement, n'avait jamais été faite. La conclusion est sans appel : quel qu'ait été leur courage, les Gaulois ne pouvaient pas gagner la guerre.
La traduction de La guerre des Gaules qui fait suite à ces chapitres utilise une version de Camille Rousset publiée en 1872. Ce texte a été choisi pour la saveur, la beauté et l'élégance de la langue. Il fallait toutefois l'adapter, car, en un siècle et demi, quelques mots ont changé de sens (c'est ainsi que « décamper » signifiait alors simplement « lever le camp »). Et puis, le vocabulaire militaire et la langue de la guerre n'ont jamais intéressé les modernes, en sorte que l'on trouve de nombreux faux-sens jusque dans les traductions actuellement les plus utilisées.