C'était la Fronde
Plusieurs France l'une contre l'autre, un pays en pleine implosion, un pouvoir sans légitimité... Dans le registre des grandes passions françaises, la Fronde (1648-1652) occupe une place clé. Alors que Louis XIV n'est encore qu'un enfant, sa mère Anne d'Autriche règne avec le cardinal Mazarin, un Premier ministre trop puissant aux yeux de l'opinion outrée par la pression fiscale et les dépenses continuelles pour financer les guerres. Une situation explosive qui met le feu aux poudres dans la France entière. La colère soulève les Parisiens mais aussi les princes de sang et les parlements en région...
Qui sont ces frondeurs qui voulaient changer la France ? Jean-Marie Constant reprend le fil des événements à la recherche des esprits pensants de ce moment de l'histoire française. La Rochefoucauld, le prince de Condé, les grandes princesses, les juges, tous entendent agir pour le bien public. Les idées fusent. Inspirés par une intense volonté d'action, les Frondeurs prennent les armes contre le pouvoir. Quel fut le sens de cet engagement ?, interroge l'historien. Son enquête le mène sur des chemins de traverse où la littérature vient guider le pas des insurgés. Nourris d'aventures livresques, ils vivent la Fronde comme un roman ou une tragédie de Corneille, tout en jouant avec la mort sous les regards terrifiés de l'enfant roi. À la fin, la France ne sera pas réformée mais plus rien ne sera comme avant.