Essen, Allemagne. Franz, veuf et octogénaire, formule un voeu que son petit-fils, Martin, ne peut refuser : entreprendre un dernier voyage aux États-Unis, dans des lieux que le vieil homme n'a pas revus depuis son emprisonnement, en 1944, dans des camps de travail. Les voilà partis sur les routes américaines, plongeant dans les dernières années de la Seconde Guerre mondiale.
Sous le soleil brûlant du Texas, parmi les ruines des camps et à travers des rencontres avec des témoins du passé, s'animent différentes images dans l'esprit de Franz, des instants de vie paradoxalement heureux. Et à chaque souvenir, à chaque conversation, Martin se rapproche un peu plus de son grand-père. Petit à petit, il commence à comprendre les fractures qui ont provoqué les distances entre les membres de sa famille, se rend compte à quel point le passé a façonné leur existence et se penche sur la sienne sous un nouveau jour.
Hannes Köhler ouvre une parenthèse peu explorée en littérature, celle du sort des Allemands faits prisonniers sur le sol américain où Franz, son personnage, plutôt que de rentrer dans un pays ravagé par la guerre et le fascisme, aurait pu trouver une nouvelle patrie. Cette autre vie.