Cette malédiction qui ne tombe finalement pas si mal s 'inscrit dans deux lignées littéraires, l'une classique issue du genre épique et symbolique et l'autre moderne issue des romans d'horreur, noirs et ironiques. Tiré d'un journal que l'auteur avait dénommé Le journal d'un con, ce roman suit les aventures de Solal Aronowicz.
Solal est un jeune Factotum dans une école privée en Suisse qui n'aime que boire d'excellents whisky, fumer des cigares triés sur le volet et chercher des éditions rares de bibliophile. Il hait copieusement la société dans laquelle il évolue et y réagit en a moraliste. Coincé dans une vie qu'il n'aime pas, alcoolique et prétentieux, il va se tirer d'affaire en se détruisant superbement à travers des scènes rocambolesques, souvent très crues.
Un tel roman ne pourrait pas tenir en haleine sans un style particulier qui est à la fois fort, violent, extrêmement drôle, piquant et exaspérant.