Cet essai porte un regard critique sur la corporéité et la spatialité dans le théâtre dit postmoderne notamment dans l'oeuvre de Bernard-Marie Koltès devenu depuis sa disparition l'un des dramaturges français le plus souvent joué et traduit à travers le monde.
Proposant un ré-examen de la rupture dite postmoderne, une rupture à la fois et contradictoirement progressive et régressive, cet essai entend se distinguer des rhétoriques ordinairement proposées pour appréhender l'oeuvre de Koltès, notamment que l'enjeu principal de cette dramaturgie se situe au niveau du langage. Cet essai cherche à découvrir une rhétorique du geste dans le théâtre de Koltès et voir comment l'expression de cette rhétorique offre la possibilité d'une révolte frénétique au sein d'une écriture dramatique qui d'apparence se veut méthodiquement construite et organisée.
Comment est-ce que la scène koltésienne devient la mise en spectacle du corps verbal, à la fois comme élément visuel et plastique et comme centre spatialisé? Comment est-ce que les corps scéniques transforment le lieu du spectacle en spectacle du lieu?