Cet ouvrage interroge le sens du mythe orphique dans la poésie de six auteurs européens du début du XXe siècle (Valéry, Rilke, Trakl, Apollinaire, Campana et Goll), et le sens de la poésie orphique dans la modernité. En partant du double constat d'une crise de la Weltanschauung signant la désertion de la transcendance et du sens, et d'une crise du langage héritée de Mallarmé, il définit la poésie orphique comme une tentative de réenchantement visant à refonder la place de l'être dans le monde, le sens de la mort et la profondeur ontologique de la poésie où l'être, dans le chant, coïnciderait avec le sacré et avec le dicible. Il s'attache également à définir l'orphisme dans ses dimensions musicales et picturales.