«Les Chants populaires dessèchent des contes, relativement.
Ou les humidifient à nouveau. Par un chant objectif.
Un conte est de la matière chantée ancienne, intempestive
et marquante, à cause d'une généralité. (...) Jacob Grimm
disait d'ailleurs à Arnim : «Nous n'avons qu'un souhait :
c'est d'encourager des recueils du même genre.»
Les ailes du conte brut sont gardées ici, comme des fleurs
d'anonymat qui durent. Sur elles «une goutte de rosée
retenue au creux d'une feuille étincelle des feux de la
première aurore». En principe. Les morceaux précieux
de la poésie d'art ancienne colorent la rosée moderne.
Les Chants populaires ou contes lyriques sont des chants
impersonnels, non pas des chansons, fondés sur la
légende de comportements anciens, dont chacun peut
s'inspirer.»
(extrait de l'«Avertissement»)