Il y a beaucoup de manières d'aborder Charleville-Mézières. La géologie et la géographie l'ont définie comme la solution de continuité entre la craie champenoise et l'ardoise ardennaise. L'histoire la revendique comme un espace qui associe les gloires anciennes du chevalier Bayard et la modernité d'un prince qui pensait qu'on n'a pas de vrai chez soi tant qu'on ne s'est pas construit une ville à la mesure de ses rêves. La poésie contemporaine y trouve sa source la plus pure, sur les rives de la Meuse. Et les marionnettes du monde entier en ont fait leur ville de prédilection, leur lieu de rendez-vous et, pour tout dire, leur capitale.
Du Mohon ferroviaire au Mont-Olympe des amoureux, en passant par les remparts de Mézières et par la place Ducale, Franz Bartelt, Thierry Chantegret et Jean-Marie Lecomte ont promené leur curiosité au hasard des rues, des quartiers, des bistrots. Ils en ont ramené des impressions et des sentiments, qu'ils ont essayé de traduire dans une succession de tableaux où les images répondent aux mots, où le soleil ne s'oppose pas systématiquement à la pluie, et où les paysages sont animés par des gens qui aiment la ville parce qu'ils aiment la vie.